MEDDE . Paysage et Développement Durable 2
Participation des populations et renouvellement des pratiques paysagistes. Une recherche-action par l’expérimentation et la comparaison des méthodes
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Durée : Depuis septembre 2012 (36 mois)
Coordination : D. Montembault, ESO - UMR 6590, Agrocampus Ouest - CFR Angers.
Équipe de recherche :
H. Davodeau, E. Geisler, L. Leconte, F. Romain (ESO-UMR6590 / Agrocampus Ouest - CFR Angers), M. Toublanc (Laboratoire de recherches de l’École du paysage de Versailles), S. Briffaud, R. Bercovitz (CEPAGE / ENSAP Bordeaux).
Avec : A. Luginbühl, paysagiste
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L’objectif de cette recherche était d’interroger et d’expérimenter la participation paysagère, à travers deux projets de recherche-action (l’un dans les Vallées des Deux-Sèvres, l’autre dans la commune de Villandry) et des entretiens comparatifs avec des paysagistes (en France, Allemagne et Angleterre), afin de répondre à la question suivante : « La participation renouvelle-t-elle les pratiques paysagistes et plus spécialement le projet de paysage ? Et si oui, comment ? ».
La réflexion générale de la recherche s’appuyait sur les hypothèses suivantes :
1. Le paysage est triplement concerné par les approches participatives (que la participation prenne la forme d’information, de concertation ou de co-construction), à la fois comme objet à aménager, soumis aux nouveaux principes du développement durable, comme objet à qualifier (Cf. Convention Européenne du Paysage), nécessitant de recueillir l’avis des populations, et comme outil de médiation, capable de rassembler les différents acteurs d’un territoire pour une meilleure définition des enjeux d’aménagement.
2. La participation fait évoluer progressivement le rôle de l’ « expert paysagiste aménageur » à la fois porteur de connaissances et de savoir-faire vers un nouveau statut de médiateur-passeur, chargé de recueillir les multiples connaissances déjà présentes sur un territoire, et d’aider à leur articulation pour construire un projet.
3. Au final, ce changement profond vers une démocratie participative remet en cause le « projet de paysage » dans sa forme classique telle qu’il est encore largement enseigné dans les formations de paysagistes françaises. Il devient donc nécessaire d’inventer de nouvelles démarches, de nouvelles méthodes et de nouveaux outils du projet de paysage, afin de mieux former les professionnels de demain.
Derrière la comparaison des deux terrains d’expérimentation, qui ont également été confrontés à d’autres expériences nationales et internationales, l’objectif visé était de pouvoir fournir une évaluation critique des méthodes et outils de la participation paysagère, une appréciation de la compatibilité des méthodes et outils de la participation paysagère au regard des cadres institutionnels existants et, le cas échéant, une appréciation de l'opportunité de la remise en cause des règles en vigueur, une théorisation de la démarche de projet de paysage à travers le nouveau paradigme de la participation, un transfert des connaissances vers les acteurs de l’aménagement et une traduction en terme d’objectifs pédagogiques pour la formation des paysagistes dans les écoles impliquées dans le projet (Angers, Bordeaux et Versailles).
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